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Molteni Appareil automatique
France Version française
Photos by - text by Sylvain Halgand. From the collection of -. Last update 2023-12-08 par Michel Rochevalier.

Manufactured or assembled in France from (Circa) 1890 to (After) 1890.
Index of rarity in France: Rare (among non-specialized garage sales)
Inventory number: 14657

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Chronology of cameras Molteni 

Not yet translated into English

L'appareil de Molténi est étrange par son viseur. Il est constitué d'un cadre avant, qui lorsqu'il n'est pas utilisé se rabat sur l'appareil. La partie arrière se relève de la même façon. Elle est constituée d'une plaque perçée d'un trou.
L'ensemble en ordre de marche est encombrant. 

Molteni Appareil automatique



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Nécrologie (parue dans le Moniteur de la photographie de décembre 1907)

François-Marie-Alfred MOLTENI

Je fus douloureusement surpris lorsque le 29 Novembre j’appris par un ami que le 27 mon vieil ami Molteni avait été inhumé au cimetière du Père Lachaize.
Depuis 1851 je le connaissais ; j’allais aux cours du Conservatoire des Arts et Métiers dont Molteni était un des fidèles élèves.
Doux un peu rêveur qu'il était alors, tel il est resté depuis ; tous ceux qui ont connu celui que M. Bardy a appelé “ la projection faite homme ” ont estimé en lui le caractère honnête, intègre et ajoutant  la  conscience dans ses devoirs et dans ses difficiles fonctions de “ projecteur ” de clichés souvent défectueux, lorsqu’ils n’étaient pas faits dans sa maison.
Que de fois nous l’avons vu refaisant de mauvais clichés pour avantager un conférencier maladroit, qui était étonné ensuite que la “ lumière de Molteni ” fut plus “ favorable ” que celle des autres projectionnistes. Voila un des petits secrets de l'homme de coeur que nous venons de perdre, je pourrais en donner d’autres de même genre si j'en avais la place ; mais j'ai le devoir de raconter au point de vue historique ce que nos confrères et sa famille ignorent peut-être, pour que les historiens futurs inscrivent sur le livre d or de la Photographie le nom d'une famille dont il est le dernier et a été le plus illustre.
La maison fut fondée, à Paris par son arrière grand-père B. Molteni, en 1792. Lorsque Daguerre fit connaître son invention, 1839, il alla trouver la maison Giroux, alors rue du Coq-Saint-Honoré, pour lui proposer de lancer ses appareils. F. Molteni habitait également rue du Coq. il fut chargé de la construction des dits appareils et, jusqu'en 1848, il en fabriqua une grande quantité.1
Contemporains de Robertson les Molteni construisirent également les appareils fantasmagoriques de ce physicien, aussi à 1'apparition des positives sur verre ils se trouvèrent naturellement placés pour cette utile application de la Photographie.
En relisant quelques notes, les lettres que j’ai reçues de A. Molteni depuis une cinquantaine d’années sur ses projets, ses nouveaux appareils etc , etc., je constate que je dois encore écourter mon désir de le faire connaître en son entier comme constructeur. Sa grande pratique des conférences et des manipulations difficiles pour en assurer le succès, au point de vue matériel, car il a fallu, jusqu’en 1890 pour la plupart, préparer sur place l'oxygène et même l’hydrogène nécessaire à l'éclairage intensif, lui a fait imaginer des dispositifs quelquefois dangereux dans des mains inexpérimentées. Aussi est-il resté longtemps partisan de la lampe à pétrole à plusieurs mèches, si difficile à régler cependant et dont j’étais un des adversaires .
Nos collègues de la société Française de Photographie peuvent se rappeler que lorsque, avec une ardeur de progressiste j’ai cherché, il y a une quinzaine d’années, à remplacer, cette capricieuse lampe à plusieurs mèches (qui semble par sa fumée punir les opérateurs de la quantité d’oxygène dont-ils la privent de plus en plus, lorsque la séance est longue), par l’acétylène, Molteni provoqua un référendum pour prouver que pendant deux heures sa lampe  à  5 mèches n'oserait fumer devant lui. Je dois reconnaître qu'il eût raison, mais six mois après il m'écrivait: de prévenir mes amis qu'il avait d’excellents becs à l'acétylène, supérieurs au pétrole.
Pendant 50 ans jusqu’en 1900, pas de projections sans Molteni ; lorsque il ne pouvait aller partout, lorsque plusieurs séances avaient lieu le même jour et à la même heure, il allait à l'une d’elles en envoyant un homme expérimenté aux autres, après s’être assuré que les conférenciers seraient bien secondés par les projections.
En 1899 possédant déjà un grand nombre de distinctions honorifiques françaises et étrangères, il reçut la croix de la Légion d’honneur2 (il avait fait environ 12.000 séances de projections en 45 ans).
Depuis longtemps il voulait se retirer, mais il tenait à laisser sa maison entre de bonnes mains, MM. Radiguet et Massiot lui ayant paru satisfaire à son desideratum il se retira en 1900 à Tours auprès de ses enfants 3.  La Société photographique de la Touraine eût le bonheur de l’avoir comme membre de son comité ; il apporta dans cette sympathique Société son expérience d’organisateur, de savant; elle eût la rare occasion, car il était des plus modestes, d’entendre ses explications précises, pratiques, claires, toujours dites de ce ton aimable, qui désire ne froisser personne, quelle que fut la contradiction qu'il crut dans sa sincérité, devoir formuler. Il a peu écrit faute de temps ; deux ou trois volumes sur l’art des projections ont eu plusieurs éditions et sont en vente chez son successeur M. Massiot.
C’est une perte pour cette Société, pour la Photographie et pour 1'humanité car c’était un homme de bien.4

Charles GRAVIER.

1 Molteni possédait dans ses archives un registre sur lequel figure le nom des personnes qui les commandaient, cet intéressant document existe-t-il encore rue du Château-d’Eau.
2 Ici nous devons rendre hommage, suivant notre habitude, a qui le mérite : c’est surtout aux démarches de M. Dubouloz, alors président de la chambre syndicale des négociants, que cette distinction depuis longtemps méritée a pu aboutir.
3 M. Radiguet est décédé depuis, martyr de la science, M. Massiot reste seul ; l’initiative dont il a donné déjà des preuves prouve que le nom de Molteni a un digne successeur.
4 Cette perte douloureuse m'oblige à marquer encore combien l’administration de la Société Française est souvent négligente. En 1896, j’ai engagé le comité à envoyer une couronne à l'inhumation des membres de son comité. Aujourd'hui je crois devoir encore la blâmer de ne pas chercher qu'une délégation volontaire assiste aux obsèques des membres de la Société.



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